Nathan Chevalier
Journal Intime d'un mouilleur de couches.

Week End mouvementé

Il faut parfois souffrir pour être pisseux et c’est ce que j’ai du expérimenter cette fois-ci.
Dimanche 07 Aout à l’aube, départ vers la Tunisie accompagnée de ma nounou et meilleure amie. A 7h30 nous posons enfin le pied dans ce pays gorgé de soleil.
Rendez-vous fixé avec mon urologue à 11h00 à son cabinet, il me montre le stent et je m’aperçois que ce n’est pas un Memokath prostatique (contrairement à ce que je croyais) mais un Diabolo de chez Porges (Diabolo). Ce Stent est en Phynox (un superalliage de Cobalt de Chrome et de Nickel) et est utilisé dans le cadre de sphinctéroctomies réversibles. Il se présente sous la forme d’un pistolet à usage unique dans lequel est inséré le stent. Le pistolet sert à déployer le stent par endoscopie au droit du sphincter strié. A 12h30, arrivée à la clinique. L’opération est pratiquée vers 13h00 sous anesthésie loco régionale (une sorte de péridurale version light comme la première fois). Nous avons quitté la clinique vers 17 heures, mais je marchais encore un peu difficilement, les effets de l’anesthésie n’ayant pas totalement disparus. De retour à l’hôtel j’attends avec une certaine appréhension les premiers effets visibles et là c’est la douche froide. Je fais pipi tout à fait normalement et je peux stopper les mictions ce qui normalement est impossible. La nuit a été très tourmentée et ce n’est que le lendemain matin que nous sommes retourné voir mon urologue. On a tout de suite reprogrammé une intervention et ce n’est qu’à la lecture de la radio que nous avons eu la confirmation que le stent n’était plus là ou il aurait du se trouver. La seule explication possible est que le stent s’est déplacé alors que j’étais toujours sous anesthésie. (il faut savoir que les patients chez qui on implante ce stent n’ont plus l’usage de leur sphincter strié. A l’état latent il reste fermé et lorsque le stent est posé sur ce sphincter, ce dernier se referme automatiquement sur le stent, le rendant ainsi fermement maintenu, ce qui n’est pas mon cas) Cette seconde intervention a été réalisée sous anesthésie locale cette fois-ci (évitant ainsi de reproduire le scénario de la veille). Par contre le replacement a été vraiment douloureux. Désormais il est bien en place et en attendant l’épithélialisation (voir définition) , je dois suivre plusieurs recommandations comme ne pas soulever de lourdes charges, ne pas forcer quand je vais à la selle…stent. Les effets sont maintenant immédiats et ressemblent à ceux du botox : pipi impérieux et impossibilité de se retenir (bien évidement). Je sens la présence du stent mais c’est tout à fait supportable et indolore. Et je le sens moins que le 1ier jour (il faut dire que le replacement avait irrité l’urètre et le sphincter). Sans doute que dans quelques mois je ne le sentirais plus du tout. il se sera complètement intégré au corps. Cet objet peut rester en place environ 5 ans ce qui laisse rêveur. A noter aussi qu’il peut être enlevé assez facilement me donnant ainsi l’opportunité de vivre mon incontinence avec sérénité. Le prix d’un intervention comme celle-ci en Tunisie est d’environ 1500 euros (1000 euros pour le Stent et 500 pour la pose). Je ne manquerai pas de vous donner mes impressions de l’avancée de mon incontinence bionique dans les prochains jours. Ci-dessous une vidéo de la « Pitié Salpetrière » expliquant l’intervention de la pose d’un Diabolo Porges.

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