Nathan Chevalier
Journal Intime d'un mouilleur de couches.

Le quotidien d’un pisseux

7 ans après ma dernière intervention chirurgicale (Nouvelle incontinentation), mon incontinence s’est bien stabilisée. Il faut dire que pour cette dernière intervention mon chirurgien a eu la main lourde. En théorie une incontinentation c’est une seule incision du sphincter strié à midi. Me concernant il l’avait déjà faite en novembre 2012 et j’avais réussi à cicatriser. Ce fameux 04 Mai 2014 il avait pratiqué une triple incision. L’effet a été immédiat.
Imaginez-vous découper une part de gâteau en 3 parts égales, c’est ce qu’il a fait à ce rebelle de sphincter.
Ce dernier a néanmoins réussi à perturber mes nuits quelques années encore. La bestiole a complètement lâché prise il y a maintenant un peu plus de 3 ans. Il faut dire aussi que je suis un « cas à part ». Désormais mon quotidien est ponctué de changement de couches. Ça ne me perturbe pas, au contraire j’y trouve une certaine satisfaction. Un plaisir honteux de s’apercevoir par exemple que j’ai mouillé mon canapé parce que j’étais plongé dans un film… Le WE j’utilise principalement des couches lavables (petites ou épaisses c’est selon).
Pour le travail et en famille, c’est plutôt du jetable. La couche étant bien sur systématiquement portée avec une culotte en plastique (ou bien caoutchouc). Dans un prochain post je détaillerai les couches et culottes que j’utilise. Pour faire taire certaines rumeurs, quand on est incontinent, on n’a pas besoin de se changer pendant la journée de travail. Les couches sont suffisamment absorbantes pour tenir la journée. Il n’y a qu’une ou deux fois où cette dernière a fui légèrement. Tout dépend aussi de ce que l’on porte comme couche. Basta les Tena et autres produits merdiques de grande surface. Personnellement je fais confiance à Rearz. Pour la nuit, j’ai bien sur mes petits secrets. Il est impératif de garnir le lit d’une alèse imperméable. C’est principalement la nuit que les « accidents » surviennent. Bien que je sois équipé d’un dispositif suffisamment absorbant, il m’arrive de me réveiller avec un lit et le body trempé (Ça c’est moins drôle). Le matin en semaine c’est c’est réveil avec la couche aux fesses, petit café puis direction la salle de bain. Je mets ma couche dans la machine à laver, je me nettoie les fesses et le zizi avec deux lingettes mixa bébé puis j’enfile une Inspire classique et une culotte plastique suprima. La journée Se passe sans encombre. Au retour du travail c’est bain, puis je change de couche pour une lavable (bien souvent Aichner et renfort). Vers 22h enfin je change à nouveau de dispositif pour la nuit. Pour la nuit c’est soit Bambinex et serviette pliée ou bien babykins à enfiler et renfort Bambinex). Voilà vous savez tout.

9 réponses sur “Le quotidien d’un pisseux”

  1. Merci pour ces détails ! Une question me turlupine. Cette incontinence, c’est un goutte à goutte permanent, dont tu n’as pas conscience. Ou bien le jet soudain qui mouille ta petite couche-culotte d’un coup ?

    1. Très cher Pierre,
      Cette incontinence est continue, du goutte à goutte.
      Mais pas dans le sens où tu peux l’entendre car bien que mes sphincters soient déconnectés, lorsque je dors il y a toujours une réserve due à la vessie. Parfois je peux ressentir une légère envie mais rien à voir avec celle que peux ressentir un continent. 🙂
      En position débout il n’y a aucune conscience.

      1. Bonjour,
        Pardonnez moi de vous déranger. Pouvez me répondre sur le lieu où vous vous êtes fait opéré car cela m’intéresse ceci est une question très sérieuse. Très cordialement. Marion

        1. Salut Marion,
          On va dire quelque part en Tunisie.
          🙂
          De plus, le lieu importe peu. Il faut trouver le bon chirurgien urologue. Avoir une relation de confiance avec lui et réussir à le persuader de procéder à cette intervention (ce qui fût extrêmement difficile)

        2. Bonjour je me permets de vous renvoyer un message je suis fortement intéressé par cette opération je ne suis pas Un espèce de troll pour se moquer de c’est une vrai question je me permets de vous laisser mon adresse mail si vous êtes d’accord de communiquer sur le sujet par e-mail (marion.dechelette@yahoo.com)très cordial

  2. Re Pierre, 🙂
    C’est bien la problématique de toute décision importante : Que va en penser la famille, les amis?
    Me concernant, je n’ai jamais vraiment parlé de cela à ma mère. Mon père est décédé depuis bien longtemps déjà donc de ce coté là pas de problèmes.
    Par contre ma Mère connait mon addictions aux couches et même si ca a été houleux quelques temps, c’est un sujet que l’on connait mais sur lequel on ne s’engouffre pas.
    Pour mes frères et soeurs (eux aussi au courant sur cette addiction) ne m’ont jamais emmerdé avec ca. Coté amis, j’en ai peu mais ils connaissent par contre mon parcours et ne m’ont jamais jugé….Voilà !

    1. Bonjour Nathan,
      Je dois bien avouer que je suis admiratif de la voie que tu as choisi pour vivre pleinement ton incontinence, et ce malgré les obstacles multiples que tu as pu rencontrer auprès de tes proches, mais peut-être surtout auprès des professionnels de santé en France qui n’ont absolument pas compris ta détresse de vivre en continent.
      Cette incontinence au goutte à goutte me fait profondément rêver, et je crois sincèrement que j’adorerais aussi avoir droit à une incontinentation; je vis en couches depuis plusieurs années, et j’ai déjà perdu une partie de mes réflexes de continence, surtout la nuit…
      En tous cas, bravo à toi pour ton parcours hors du commun, mais profondément sincère !
      Tinounou

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