Nathan Chevalier
Journal Intime d'un mouilleur de couches.

Aux origines de nos pulsions singulières…

Il y a la mère ! Celle qui a imprimé votre envie irrésistible de porter des couches. Que l’on se le refuse à y croire ou pas, notre mère ou bien celle qui nous a vu grandir à imprimé dans nos cervelles de mômes ce drôle de fantasme inavouable. En effet, c’est encore de nos jours assez honteux que d’avouer son penchant pour tout ce qui se rapporte à l’enfance. A la limite on vous traitera de pédophile. Vaste condamnation évoquée bien souvent sur les réseaux sociaux lorsque l’on évoque ce fantasme, cette pulsion parasite.
Comment est-ce arrivé? On ne le sait pas. On sait juste que cela nous apaise. Nous fait du bien.

« Elles portent en nous des cris d’enfants
Comme au temps des cours de récré
Quand on attend l’heure des mamans
Au bout de nos coeurs estropiés
Elles ont le monde entre leurs seins
Et nous sommes des oiseaux perdus
Des ptérodactyles en déclin
Avec des sentiments tordus »

Il y a aussi parfois l’amer.
Ce texte de H.F Thiefaine résume à lui seul toute la complexité de nos relations Mère/ Fils (ou fille). Sans nul doute, c’est le rapport à notre mère ou celle qui nous a vu grandir qui va imprimer notre devenir, nos envies, nos peurs, notre confiance en nous et bien d’autres choses encore.
Certains ont la chance d’avoir grandi auprès d’une mère merveilleuse, attentive, bienveillante, altruiste et j’en passe. D’autres n’ont pas cette chance. Pour certains c’est plutôt le contraire. Mais est-ce si traumatisant que cela? Vous grandissez avec une mère qui ne vous aime pas, qui vous déteste parfois. Elle ne prête aucune attention à vous. Elle est parfois violente, agressive, méchante. En grandissant, cependant vous comprenez cet état de fait et vous armez en conséquence. Une carapace défensive face à l’adversaire. Il faut survivre, c’est l’essentiel.
Mais croyez-moi : il n’est pas pire situation que d’être le fils d’une mère malaisante. Parfois qualifié de perverse narcissique, ce type de mère est une calamité absolue. Si vous rencontrez celle qui m’a élevé , vous aurez certainement du mal à comprendre son coté malsain. Se forger une carapace? Pas évident avec ce genre de clientèle. Elle avance masqué, avec toujours un coup d’avance. Son grand amour c’est Elle et tout doit tourner autour d’elle. Ce n’est qu’avec le temps et nos discussions dans la fratrie que l’on se rend compte de l’ampleur de son emprise, de sa perversité. Elle nous imprègne avec le temps d’un syndrome de Stockholm. Son coté polymorphe lui permet de passer entre les gouttes, de rester inaperçue, de se déclarer victime lorsque l’orage gronde. C’est assez déstabilisant d’en arriver à ces conclusions. C’est ce que j’ai vécu. Je ne rentrerai pas dans les détails, cependant mon amour pour les couches culottes est une conséquence directe de son déséquilibre à peine perceptible pour un non initIé.
Donc en ce qui me concerne OUI : ma mère est à l’origine de mon amour inconditionnel pour les couches culottes. Mais n’allez surtout pas lui dire !
Je l’ai fait, mal m’en a pris. L’orage s’est transformé en cataclysme. Elle n’y est pour rien. Elle me l’a affirmé.
Je tiens à vous rassurer, je ne suis pas en pleine déprime. Du moins je ne le suis plus depuis environ 15 ans. J’ai longtemps été bancale dans mes humeurs. C’est d’ailleurs cette bancalité qui m’a fait choisir la voie de l’incontinence chirurgicale. Bien m’en a pris., car je n’ai plus de crises existentielles et j’ai pu ouvrir les yeux. Nathy m’a connu avec ces états de déprimes profondes. Je n’arrivais pas à en comprendre la cause. J’étais à la merci de mes démons. Ce n’est que lorsque j’ai décidé de vivre pleinement cette incontinence et de trouver les moyens de la rendre pérenne que je me suis enfin assagi. En recouvrant mes esprits et en discutant avec mes frangines et mon frangin, j’ai peu à peu ouvert les yeux.
Cela ne changera rien in fine car je suis en paix. En paix mais conscient de la nature peu bienveillante de ma génitrice.

Devenir incontinent volontaire

Ce n’est pas une mince affaire. C’est le fruit d’une longue réflexion, d’un long chemin préalable. Nombreux sont ceux et celles qui me demandent comment faire pour le devenir. La grande majorité de ces « prétendants » n’est même pas passée par la case sondage à demeure ni expérimenté en vrai une quelconque incontinence. Ici, vous ne trouverez pas d’adresse de clinique ni de chirurgien. C’est un chemin que vous devez mener seul, avec pour seul bagage une motivation à l’épreuve des balles. Cela reste un fantasme récurrent chez certains ABDL : devenir incontinent en vrai. Sauf que ce fantasme restera à l’état larvaire. Si j’y suis parvenu c’est que j’ai eu beaucoup de chance. En plus d’une motivation sans failles et prêt à affronter le regard, le jugement des « autres » , je suis tombé au bon moment au bon endroit et surtout avec la bonne personne. C’est ce détail qui a fait toute la différence. Un adage dit en substance « travaille beaucoup pour le jour où tu auras de la chance ». Je vais sans doute ressasser un peu mais laissez-moi vous expliquer comment le chemin des possible s’est finalement ouvert devant moi comme un signe du destin.

Mon parcours :
Nous sommes vers la fin des années 2000. Je reçois un gros chèque en guise de dédommagement pour la mort de mon papa survenu en 1979. L’entreprise qui l’employait a été jugée responsable de son décès (Amiante). Une somme rondelette mais qui me brûle les doigts. S’en suit une longue introspection sur le sens de la vie et tout le pack déprime qui va avec. En parallèle, le 24 Aout 2009, je fais la connaissance de Nathy. Elle est horrifiée de voir ce que j’inflige à mon zizi en mettant des sondes sur de longues périodes. S’en suivent plusieurs infections urinaires (heureusement sans gravité car j’ai déjà beaucoup d’expérience en la matière). Mais ces journées sans sondes me plombent le moral. Je deviens agressif et sombre. En Juin 2010, une sonde bricolée termine dans la vessie et impossible de l’enlever. Je dois filer aux urgences sous le regard amusé ou effaré des médecins (c’est selon). L’article de cette mésaventure est à découvrir ICI. Toujours en 2010, Nathy commence à faire un peu de nursing. Elle aime les pisseux (il y en a en effet). Elle réussi à se faire une petite cagnotte qui sert en partie aux accessoires de la nurserie. De mon coté je suis dans une impasse. Continuer et risquer de crever avec mes jeux ou bien tout stopper. C’est là qu’elle me parle d’une histoire vue sur ABK d’un type qui a été opéré. Je suis très dubitatif et je me rends compte assez rapidement que ce mec est un mytho. Je ne me souviens plus trop mais j’ai du rentrer en contact avec lui pour en savoir plus. C’est là que j’ai compris. Là elle me lance « mais pourquoi pas essayer ». Très rétif sur le moment (je suis comme ça), l’idée fait peu à peu son chemin. En février 2011, je me décide à envoyer une bonne trentaine de mails à vers des urologues tunisiens et marocains. La chance, c’est là qu’elle intervient : nous sommes en pleine révolution de Jasmin en Tunisie. Pour eux aussi, le champ des possibles s’ouvre à eux. Je recevrai 2 mails positifs en tout. Un du Maroc et un de la Tunisie. Bien qu’à l’époque le gouvernement français ne souhaite pas voir ses ressortissants partir en Tunisie, j’ai opté pour cette destination. La chance c’est aussi d’avoir une âme soeur qui m’a épaulé tout au long de ce périple. Mais aussi suffisamment d’argent pour réaliser ce rêve. Un rêve qui a subi de nombreux rebondissements semés d’embuches. La motivation m’a aidé à surmonter chacun de ces obstacles. Un soutien moral, financier, une motivation réelle, de l’expérience et beaucoup de chance. Voilà les ingrédients.

Ce que ça a changé :
J’ai longtemps douté du bien fondé de cette intervention. Est-ce que je ne vais pas regretter un jour d’avoir fait ce choix? Je ne peux toujours pas répondre à cette question vu que mon existence n’est pas encore terminée. Ce que je sais par contre, c’est qu’à l’heure où j’écris ces quelques lignes, je suis pleinement serein. Plus aucun trouble bipolaire depuis plus de 10 ans. Je vis pleinement cette incontinence et bien que cette dernière soit parfois contraignante, je ne m’en lasse pas. J’ai dit Trouble Bipolaire? ah oui en effet. Je suis donc un peu cinglé (mais pas épileptique). Socialement cela ne se voit pas trop. On me trouve bizarre mais sympathique. Michel de Montaigne disait à ce sujet « On construit des maisons de fous pour faire croire à ceux qui n’y sont pas enfermés qu’ils ont encore la raison ». Alors oui, je suis fou, nous le sommes tous un peu au fond. Car aimer porter des couches c’est quand même « un peu incroyable mais vrai « si on y réfléchi un tant soit peu. Vu que le monde ne s’adaptera pas à moi , j’ai décidé de m’adapter au monde. Ce me convient et j’aime cette vie de pisseux à vie.

Comment devenir incontinent

Comment devenir incontinent est un concept considéré en france comme tabou. Un non sens complètement incompréhensible pour la plupart d’entre-nous . Je peux en parler par « expérience ».
Car je dois vous avouer avoir dû batailler ferme pour ne faire que tolérer ce point de vue et y faire face. Loin de moi l’idée de faire du prosélytisme sur je sujet, je voulais juste que l’on respecte mon point de vue. D’ailleurs, l’anecdote assez amusante fût ma disparition soudaine d’un site communautaire traitant du fétichisme sur l’ ABDL (comprenez Adult Baby, Diaper Lover). Coté Psy, ce fût pire encore. Un certain Dr Mon Cul (Expert auprès des tribunaux avec toute la panoplie de diplômes et décorations associées)… Et Bien ce fameux docteur a été odieux à mon encontre à la simple évocation de de concept. Bref, pour ceux qui liront ces lignes et qui souhaitent sincèrement devenir incontinent, il y a une montagne à franchir et bien que vous soyez équipés de tout le matériel nécessaire, le chemin sera compliqué. Compliqué reste un euphémisme car la réalité sur le terrain sera jonchée d’une armée de bien pensants, de moralisateurs, de paternalistes qui, voyant vous approcher d’une autre vérité, feront bloc pour vous sortir cette idée saugrenue de la tête. Je pense au contraire que rien n’est impossible si on le souhaite vraiment, profondément, sincèrement….
J’en suis la preuve vivante (et dérangeante, n’en déplaise aux empêcheurs de penser librement). J’ai réussi cette épreuve Kho Lantesque et décroché mon collier d’immunité.
Tout seul comme un grand….euh nan. Epaulé par ma fidèle compagne Nathy qui sans elle rien n’aurait été possible. Je reviendrai dans les prochains posts sur la genèse de ces pérégrinations qui m’ont conduit à devenir incontinent. D’ailleurs vous pouvez retrouver les anciens posts traitant de ce chemin de croix via la catégorie « ancien blog ». On y retrouve toute l’histoire depuis le « champ des possibles » …. la mise en ligne des anciens post est toujours en cours (bcp de travai) mais d’ici à la fin de cette année la publication sera terminée. Ici vous l’aurez compris : pas de tabou. Vos questions ne resteront pas sans réponse et ne seront jamais mis au pilori. Seuls, les intolérants seront bannis (c’est l’avantage d’avoir son blog « at home »). Les petits malins (y’en a eu) qui par le passé ont voulu faire fermer mon blog (hébergé en ligne) car je « soit disant : diffusait des images pédophiles », vont l’avoir dans le cul bien profond. Ici pas de pédo-pornographie, les images, que je trouve en illustration, sont toutes issues de recherches google basique et étant maitre de mon serveur, je peux même affirmer que « mémé en a rien à branler ». Un peu de grossièreté ça n’a jamais fait de mal à personne : à ne pas confondre avec la vulgarité. La vulgarité c’est plutôt leur intolérance avec leurs méthodes d’abrutis, de fourbe. Promis dans les prochains post je serai moins grossier (mais putain que ça fait du bien !) How becoming incontinent. How to become incontinent.

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