Nathan Chevalier
Journal Intime d'un mouilleur de couches.

Le regard des autres

Vous êtes nombreux à m’écrire pour que je vous parle de mon quotidien et bien sur mes expériences passées. Voici déjà un premier article lié au regard des autres. De la façon dont je suis observé, moqué, raillé ou montré du doigt lorsque l’on s’aperçoit que je porte des couches. La palette des réactions est toujours surprenante. Il y a ceux ou celles qui feignent de ne rien voir et d’autres qui malgré leur bonne éducation ne peuvent s’empêcher d’esquisser un sourire, une remarque à voix basse (ou pas). Il existe deux grandes catégories de honte. Celle par faisceau d’indice : Lorsque par exemple vous croisez une voisine avec un paquet de couches à la main ou bien lorsque vous laissez sécher sur un étendoir à linge, bien visible, vos couches et culottes plastiques. La plus répandue est bien sur vous même, vos vêtements lorsque vous portez une couche. N’imaginez pas non plus que le monde à ses yeux braqués sur votre postérieur, c’est une légende urbaine. A moins d’être un canon de beauté, peu de femmes se retournerons pour contempler votre fessier sauf si vous forcer le trait de façon ostentatoire. (Grosse couche et short très échancré voire pas du tout de short). Je préfère désormais la jouer plus discrète tout en attirant légèrement l’attention. En été c’est plutôt couche et culotte plastique pas trop épaisse, tee shirt court et près du corps avec un short très court. En hiver, c’est couche nuit, body, pull court et pantalon de pisseux. Un subtil équilibre de cacher/montrer. Voici donc un florilège de ces drôles de situations où la honte n’est pas toujours celle que l’on croit.

Bénodet, Juillet 2012.
Une Date que Nathy n’est pas prête d’oublier. Nous décidons d’aller passer un WE tranquille sur la côte bretonne. Nous louons une chambre pour 2 ou 3 jours. Je suis déjà en transition et je n’ai pas d’autre choix que de porter des couches. Bien évidemment nous sommes très précautionneux et respectueux. Je laisse le matin ma couche sale fermée dans un sac plastique dans la poubelle de la salle de bain. Lorsque nous rendons les clefs à l’accueil, la gérante demande le N° de la chambre. De mon coté je suis pensif donc je n’entends rien de la conversation. Nathy étant hésitante, elle entend tout à coup la femme de ménage derrière elle qui scande à la gérante « la 12, Les couches ! ». Nathy devient rouge pivoine. Elle me regarde, et moi je sort de mon coma méditatif avec un « …..euh? Quoi? ». Ce qui est drôle c’est que j’ai rien capté de la scène. Et je pigeait pas pourquoi Nathy était si décontenancée. D’ailleurs je m’aperçois que cette anecdote n’a jamais été publiée (c’est fait).

Tunisie, Mai 2011, Il est déconseillé de jouer les grands lorsque vous portez une couche et un tee shirt court. Je me souviens de notre premier voyage avec Nathy où je suis parti régler l’addition dans un fast food. Un groupe de jeunes filles avaient déjà repéré les fesses rembourrées et le short un peu trop échancré. J’ai eu le malheur de lever les bras et là elles ont vu la culotte en plastique; Fou rire à peine dissimulé. Je n’ai pas fait attention mais j’ai remarqué leurs regards amusés quand nous avons quitté ce restau. Toujours ce fameux été, je suis dans l’avion et Nathy me demande de ranger notre bagage à main. J’ai eu le malheur là aussi de lever les bras, et hop la culotte plastique bien visible sous le regard gêné cette fois ci d’une femme assise juste à coté de nous.

Au restaurant, il faut aussi faire très attention à choisir une chaise avec dossier opaque. Une première anecdote dans un restau à St Nazaire. Un groupe de filles (encore) sont attablées et je leur tourne le dos. Malheureusement mon tee shirt trop court et un short pas suffisamment couvrant laisse apparaitre la culotte en plastique. J’entendais des rires sans trop comprendre le sens. Nathy en face de moi ne ratait rien du spectacle. J’avais beau me redresser pour cacher ma honte, rien n’y faisait. Là j’avoue que j’en menais pas large.
Un autre restau, cette fois-ci à la Turballe. Short et tee shirt court + dossier aéré ne font pas bon ménage. Je finis par être repéré par une famille. Même constat, je ne peux que ronger ma honte et faire comme si de rien n’était. Là encore je tente de me tenir droit et de tirer sur mon tee shirt vers le bas, sans succès. D’ailleurs le remède est pire que le mal parce qu’en faisant cela j’attire encore plus l’attention.

Attention à la perspective. Avec Nathy nous sommes allés prendre un verre dans un bar, à la Turballe (encore) .On remarque qu’une nana qui nous observe, mais sans plus. Puis je pars régler la note et là Nathy observe la scène. Avec la perspective, ma culotte en plastique devient bien visible à l’échancrure sous mon short trop court. J’avais pourtant checké ce maudit short avant de sortir, en étant persuadé que c’était bon. Je vois cette nana sourire sans même se cacher. Nathy observe la scène morte de rire, moi je suis mort de honte mais je fais comme si tout allait bien. Moralité : Ne pas se fier à ce que vous voyez dans la glace car vous n’avez pas le recul nécessaire. Vous pensez être à l’abri cependant avec quelques mètres de recul, le couche et la culotte deviennent visibles : Beware.
Au supermarché je suis à faire des courses avec Nathy. Je j’aperçois qu’un lacet de ma chaussure est défait. Machinalement je me penche pour le lacer. J’avais oublié que j’étais en short et tee shirt court. La vue est imprenable sur le haut de la culotte plastique et je suis encore grillé par un père et son fils. Regard amusé, Nathy jubile et je rougis (comme d’hab)

Encore beaucoup d’anecdotes à venir…..

Grillé en beauté…

Je souhaitais vous faire partager une petite anecdote qui vient de m’arriver…Étant donné qu’elle est toute fraiche, mes souvenirs sont intacts et ma honte encore présente. Après 2 jours de glande et un dimanche matin placé sous le signe du ménage, je me suis bougé le cul et j’ai été prendre un peu le soleil dans une toute petite crique que je connais et où Nathy va souvent avec ses Bébés. C’est une crique très tranquille et il y a rarement beaucoup de monde. Bref, pour cacher ma couche Abena X plus médium agrémentée d’une nécessaire culotte plastique, j’ai opté pour un short échancré. Généralement il est plutôt discret, du moins ne l’ayant jamais essayé en conditions live, je ne pouvais en tirer aucune conclusion hâtive. J’ai bien fait quelques promenades mais en position verticale elle est parfaite.

J’allais bientôt me rendre compte que ce short possède une faille : la position allongée. Je descends donc les marches qui mènent à cette crique et là je m’aperçois qu’il y a quand même un peu de monde…J’hésite un peu avant de tomber le tee shirt car cette saloperie de short a tendance à laisser voir la culotte plastique au niveau de la taille. Je me décide enfin puis je m’allonge afin de profiter un peu de ce soleil breton. Ce n’est qu’au bout d’une demi heure qu’il me semble avoir été repéré par une jeune fille et sa copine. Vu que mon imaginaire est souvent à 2000 pour cent j’opte pour une fausse alerte. Malgré tout je modifie la position de mon sac de plage afin de cacher l’angle de vue. Tout à coup une des filles se lève et semble se diriger vers des gamins qui jouent non loin de moi. Elle revient vers sa copine et lui lance : « Là aussi c’est mouillé ». En fait, de là où elle était je me rends compte qu’elle a une vue plongeante sur l’autre échancrure de mon short. Je sens la honte m’envahir et je ne sais plus trop quoi faire. Elles sont mortes de rire et laissent sous entendre que ces éclats de rire sont dus aux gamins qui jouent (euh là je me sens tout petit)…Le petit jeu a continué encore et la fille est revenu jouer avec les gamins justement en jetant de temps à autre des regards (que j’ai pu discerner) sur l’angle de vue du short qui n’était pas caché…Elle revient ensuite voir sa copine et là elle sont de nouveau morte de rire…Je ne sais plus ou me mettre….Enfin (le comble) elle revient vers les gamins et prend des photos de ces charmants bambins tentant (je suis presque sur) d’immortaliser ce qu’elle voit afin de la faire partager avec son amie….Moi qui croyais ce short à l’épreuve des balles : que Neni

Le changement c’est très bientôt…

Plus que 28 jours avant l’opération définitive. Si vous saviez comme nous avons hâte Nathy et moi. Ce 29 Avril marquera le début d’une nouvelle vie qui aura ses propres règles. Des règles qui devront être en phase avec cette nouvelle condition de pisseux, à commencer par une réorganisation totale de la garde robe. Il n’y a que dans des cadres bien particuliers comme le travail, la famille ou les amis ou je serai autorisé à cacher la couche par des vêtements adultes. Étant donné que j’ai la chance de pouvoir mettre des vêtements de taille 14 ou 16 ans, la garde robe du pisseux s’est étoffée au fur et à mesure des années. Une garde robe qui s’est encore agrémentée de chaussures colorées à scratch (trouvées dans le rayon enfant chez Sarenza). Entre tee shirt courts, pantalon à taille élastique sans braguette et chaussures à scratch, le look « pré- ado attardé » se dessine. Un look qui bien que facilement identifiable reste acceptable aux yeux des autres. Risible très certainement, en proies aux quolibets et fous rires à peine dissimulés (comme nous l’avons vécu sur Bénodet l’été dernier lors de nos tests vestimentaires). Je me souviens d’avoir piqué un phare lors de notre premier voyage où dans l’avion j’ai du aller récupérer un sac rangé dans les compartiments en hauteur. Je dois donc tendre les bras et bien sur le tee shirt suis le mouvement, laisse apparaitre la culotte plastique sous le short qu’une femme assise juste à coté de nous a bien observé. Une autre anecdote (que Nathy m’a rapporté mais que je n’ai pas vu) c’est lors que notre dernier voyages ou un groupe de jeunes filles semblait morte de rire en voyant ma culotte plastique au moment ou je réglais une addition dans un fast food (et oui il en ont aussi). Des anecdotes j’en ai encore toute une valise. Ce qui est clair c’est que le choix de la tenue catalyse les regards qui irrémédiablement vont ensuite se concentrer sur la couche que l’on peut aisément soupçonner.
En fait tout est dans le détail (une sorte de faisceau d’indice).
Les pantalons : Il est impératif qu’ils soient sans braguette et à taille élastique. Ceux de chez inpetto ont une taille légèrement bombée (pour recevoir une couche) et ont donc un aspect assez similaire à ceux des bébés sans pour autant être trop marqués ou identifiables. Le fait de ne pas avoir de braguette induit de façon inconsciente l’immaturité du système urinaire.
Les Chaussures à scratch (colorées c’est mieux) sont facile à enlever mais généralement associées aux enfants qui ne savent pas encore lacer leurs chaussures.
Une bonne odeur de Talc ou de Mustela est un autre détail souvent négligé. Il conduit ceux qui l’ont détecté à en chercher l’origine. De façon évidente, si vous détectez une odeur qui vous semble bizarre, vous allez en chercher la cause … c’est humain.(j’ai remarqué que je le fais systématiquement).
Tee shirt court Certainement le meilleur moyen de laisser aux observateurs un accès libre à vos fesses. A vous ensuite de faire très attention lorsque vous vous asseyez, vous accroupissez ou levez les bras pour une quelconque raison.
Plusieurs anecdotes à ce sujet, dont une particulièrement honteuse où nous étions à diner avec Nathy dans un restaurant lorsqu’elle remarque (un peu gênée) qu’une des filles d’un groupe de 5 sur une table à coté avait repéré la culotte en plastique. La cause principale :Un tee shirt Inpetto trop court ainsi qu’une chaise au dossier ouvert. Les regards restaient discrets mêlés de fous rires, de chuchotements et de paires d’yeux qui n’en finissaient pas d’admirer le spectacle qui s’offrait à leurs yeux. Car bien évidement cette curiosité s’était rapidement propagée aux autres filles.
La Plage Reste à mes yeux l’expérience la plus terrifiante. Nous rentrons alors dans une autre dimension : Le monde du visible.
Car bien évidemment le short échancré est de sortie (ou bien le maillot de bain spécial incontinent)
Il laisse apercevoir la couche (ou la culotte plastique) à l’entrejambe. Le doute fait alors place à la certitude. C’est un monde qui reste à découvrir… Je flippe d’avance (bien qu’il me soit déjà arrivé par le passé de mener quelques incursions en short et couche en milieu sableux).

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